La socio-pédagogie

Les systèmes s’inscrivant dans le courant socio-pédagogique sont marqués par les points suivants : une prééminence accordée à la collectivité, un souci d’assurer une éducation sociale, des modèles éducatifs plus ou moins inspirés d’institutions politiques. Elles se développent dans des expériences consécutives aux guerres mondiales 14-18 et 39-45.

De grandes figures de ce courant : à Poltava (URSS), en 1920, Anton S. Makarenko fonde la Colonie de Gorki dans le sillage de la Révolution d’Octobre. Il insiste sur la nécessité d’organiser le travail collectif et d’associer l’activité de la colonie aux tâches les plus urgentes de la société. Il s’agit d’une collectivité « qui a ses traditions, son histoire, ses mérites, sa gloire ».

Janus Korczak dirige à Varsovie des collectivités d’enfants. Partisan de l’autogestion, il place les droits de l’enfant au premier plan. Il se préoccupera de la formation de l’éducateur. 

Paulo Freire (1921-1997 Brésil) pédagogue brésilien, surtout connu pour ses efforts d'alphabétisation visant les personnes adultes de milieux pauvres, est à considérer comme une figure contemporaine de la socio-pédagogie. Augusto Boal s’y réfère lorsqu’il monte le projet « théâtre de l’opprimé » dans les années 70. Des compagnies théâtrales poursuivent actuellement cette direction de théâtre forum.

L’empowerment collectif qui vise à donner aux personnes le pouvoir d’agir pour/et sur elle mêmes, est aussi une notion contemporaine issue de courants anglo-saxons apparentée à la socio-pédagogie, et est utilisé actuellement en France dans des collectifs d’insertion.