Les pédagogies nouvelles

Les pédagogies nouvelles, scolaires à l’origine, proposent par un élargissement de l’activité de l’élève, une évolution pédagogique considérable, et à ce titre, elles sont intéressantes à étudier : inscription dans le corps social, ouverture de la classe sur le monde, méthodes dites « actives ». Centrées sur l’enfant, elle vise à lui redonner la parole.

De nombreux auteurs, Érasme (1469-1536) et Rousseau (1712-1778) pour les plus anciens, ont contribué à l’édification des principes que les pédagogues du XXe siècle : Dottrens, Cousinet, Ferrière ont regroupé sous le terme « d’éducation nouvelle ».  On retiendra la formule d’Ovide Decroly (1871-1932) : « L’école par la vie et pour la vie ». Envisagée dans son acception la plus large, cette formule désigne les différentes formes de « décloisonnement » ou d’intégration des activités scolaires et extrascolaires : l’école va à la vie, ouvre ses portes à la vie et constitue un milieu vivant

Des expériences novatrices se multiplient au début du XX° S. dans plusieurs pays d’Europe. En Italie, Maria Montessori se distinguant d’abord comme un médecin ayant eu des résultats significatifs dans l’apprentissage du «  lire, écrire, compter » auprès d’enfants inadaptés, oeuvra  le reste de sa vie dans le domaine de l’enseignement, sur l’application de méthodes innovantes au sein de l’école. Au Québec, Carl Rogers influencera la pédagogie ouverte de plusieurs pédagogues tels, André Paré et Claude Paquette. En France, les psychologues de l’enfance J. Piaget et H. Wallon  apportent leur caution scientifique à ce grand mouvement, et Célestin Freinet (1896-1966),   éducateur praticien en est le principal instigateur ; La pédagogie Freinet : s’exprimer, communiquer, coopérer, apprendre à apprendre, s’organiser. L’éducateur Freinet est une personne qui témoigne des principes qu’il annonce dans ses gestes quotidiens.