La pédagogie et psychothérapie institutionnelle

Traversées par la psychanalyse Freudienne et Lacanienne, les pédagogies nouvelles et les méthodes actives, mais aussi par la sociométrie et l’analyse politique, la psychothérapie institutionnelle n’est pas une « technique » mais se définit comme ce qui est nécessaire pour créer un champ psychothérapique collectif au sein d’une institution. Ainsi, dès l’accueil d’un enfant, ou adolescent, l’institution a pour fonction « de faire place à un sujet, elle est centrée sur son projet en garantissant des lieux nécessaires à sa propre expression » G.Rousseau.

Elle voit le jour, en France, à partir de l’expérience de libéralisation menée à l’hôpital psychiatre de St Alban (Lozère) pendant l’occupation.

En référence à une théorie des psychoses tenant compte de l’apport freudien concernant le délire comme tentative de guérison, la psychothérapie institutionnelle vise à créer des modes d’existence dans l’institution psychiatrique qui permettent à chaque malade d’être soigné au niveau de sa singularité, de son histoire toujours particulière. Les notions de rencontre, de responsabilisation, d’espace, de constellations etc. font partie d’un vocabulaire qui lui est propre, à partir duquel vont s’élaborer un certain nombre de concepts originaux.

La pédagogie institutionnelle se définit par la mise en pratique des méthodes actives d’éducation au sein des institutions recevant des enfants ou des adolescents en difficultés. Le travail éducatif s’appuie sur des médiations telles que les réunions, les clubs, les règlements, les journaux etc, et s’articule sur les concepts de la psychothérapie institutionnelle, soutenue dès son apparition par des pédagogues partenaires

Nombre d’équipes soignantes s’en réclament et prolongent aujourd’hui encore l’histoire de ce courant.